Le feu

Pele (pélé)
acrylique sur carton
110X100






Après un mois de vacance à bien glander sous le soleil du Brésil j'en avais presque oublié l'hiver que j'avais réussi à fuir. Le retour a été mortel, mes doigts et ma motivation ont mis plus de deux semaines à dégeler. C'est sans aucun doute parce que j'en ai marre de ce froid sybérien que j'avais envie de vous parler de ce tableau qui représente le feu.

Je l'ai réalisé il y a quelques années j'essayais de palier le mal du pays en traitant principalement de mythologie Polynésienne. Toutefois j'avais dès mes débuts en peinture la grande ambition de ne pas "juste" illustrer ce que je lisais. Je voulais surtout m'amuser de mes influences, m'écarter de ce que je pouvais voir des peintures qui traitaient des mêmes sujets et surtout proposer une version plus contemporaine de ces légendes ancestrales.  

Diverses légendes polynésiennes racontent la naissance des îles d’Hawai’i, mais toutes placent Pele, la déesse des volcans, au centre du mythe. L’une d’elles raconte comment Pele frappa l’océan de son bâton Pa’oa pour y faire apparaître un volcan, qui deviendra plus tard l’île de Kaua’i. Namakaokahai, soeur de Pele et déesse de l’océan, finit par s’irriter du tempérament tempétueux de sa soeur et des hurlements de son volcan. Les soeurs se querellèrent, et Namakaokahai quitta Kauai en laissant Pele pour morte. Mais Pele survécut et créa ensuite Oahu. Les querelles reprirent, et une fois encore Namakaokahai prit le dessus. Mais Pele ne se laissa pas abattre, et créa Maui avant de s’installer sur la Grande Ile, au coeur du volcan Kilauea. Réalisant que Pele ne pouvait être raisonnée, Namakaokahai conclut un pacte, laissant à Pele la Grande Ile pour demeure, tandis que la déesse des océans s’occuperait de réparer les dommages commis sur les autres îles ; ce qui permet d’expliquer l’état croissant de colonisation végétale alors que l’on se déplace du sud-est au nord-ouest de l’archipel. ( cliquer sur le texte pour aller sur la page que j'ai volé)
Je ne trouve pas ce texte particulièrement bien écrit (désolé pour l'auteur, que je vole en plus!) mais il a le mérite d'être clair, court et concis ce qui me permet de passer directement aux éléments du tableau que je veux expliciter.

Peindre le feu à l'acrylique est compliqué, il doit paraître légé, fort, intemporel, délicat, hurlant, menaçant et plutôt que de m'énerver à rater cet amalgame subtil je décidais de l'évoquer plutôt que de le peindre. Tout dans cette composition est sensé reprendre les quelques caractéristiques que je prête à cet élément.

Le feu est fort mais délicat comme j'imagine une "bodybuildeuse" (et j'assume complètement ce point de vue). il est légé comme le sont des braises au vent, menaçant du regard, intemporel comme un tatouage et ses flammes hurlent au ciel comme un volcan hurle la terre...
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5 commentaires:

Mélissia a dit…

Vraiment très intérressant la manière dont tu traite l'élément. C'est original car je n'ai jamais vu les éléments de cette manière rare, je le vois traité toujours d'une manière similaire un pue comme la mienne qui n'est pas très original. ^^. En tout cas merci pour ces écrits qui vont illuminée un peu plus mon avenir pour devenir peut être artiste. =)

Vaianu H. a dit…

Ola Mélissia,

je suis ravi d'avoir pu "t'éclairer" même si des fois je me demande si tout ça est très compréhensible...
Je dois te faire la confidence que c'est ton installation qui m'a donné envi d'écrire sur le sujet.
J'ai pu lire une critique acide d'un internaute sur ton blog, j'espère qu'il n'a pas réussi à te faire douter parce que je pense qu'être artiste c'est avant tout de se définir comme tel...
J'ai un petit conseil à te donner, si jamais un autre "man" venait de nouveau à t'écrire ce genre de commentaire s'il-te-plaît ne le remercie surtout pas "d'avoir partagé son opinion"...

Mélissia a dit…

Rah !!!C'est parce que je suis gentille, et j'essayais d'écrire les choses dans la meilleurs grâce possible pour qu'il n'en retire pas de la valeur sur son écrit. Et je suis flatter de t'avoir inspirée, c'est rare que ça arrive ^^. Et j'essaierai d'écouté ton conseil. Mais je ne me vois pas encore comme artiste mais en tant qu'aspirante, je pense que lorsque qu'aurai fini les études en complément de mon autre boulot qui sera plus sécuritaire.

Mélissia a dit…

Ah oui, et je pense que le doute et la capacité de se remettre en question est tout de même important pour un artiste, car je pense qu'elle nous permet de mieux progresser dans notre art. =) Mais j'avoue que parfois certains avis sont frustrant surtout quand on ne nous juge pas a notre juste valeur, et qu'on dénigre le travail fournis et qu'on ne sait pas faire la différence entre chaque chose. Et aussi quand j'essaie d'avancer que plus tard je serais Artiste plasticienne et non autre choses car je suis très diversifié et que j'aime à testé différents médias artistique.

Bon là je crois que j'ai tout dis ^^

Vaianu H. a dit…

Je crois que douter c'est se remettre en question mais uniquement quand ça vient d'un questionnement introspectif.
C'est la force et la faiblesse de l'artiste, son activité l'invite (normalement) à se poser les bonnes questions. Même si une question paraît sans intérêt, si elle est entêtante c'est qu'il y a un travail à faire dessus. Peu importe la question!Il y a des critiques constructives et des critiques sans intérêt. Il faut savoir les discerner.

Pour ma part je n'ai jamais eu à défendre un aspect de ma peinture qui ne plairait pas à Tartempion, si jamais cela devait arriver je ne sais pas comment je réagirais. Une chose est sûr c'est que je n'ai pas de compte à rendre à un anonyme, mais si il a la justesse de me révéler son travail alors nous pourrions discuter (tranquillement ou pas...).

Si tu aimes "tester" différentes choses c'est que tu es curieuse et c'est de là que part toute grande découverte, la curiosité!

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