Moins de mots, plus d'images.


Cela fait des mois, des années que je ne suis pas revenu sur ce blog. C'est une autre époque, presque une autre vie.

Dans cette autre vie je peignais par thérapie. Un besoin d'exprimer l'insondable. Le plus souvent je me remémorais des souvenirs muets que j'avais besoin d'expulser.

Je devais faire des choix car je n'arrivais plus à concilier mes devoirs et mes loisirs.
Je devais, avant tout, être un père présent. La peinture me prenait tellement de temps que je finissais par culpabiliser de ne pas m'occuper assez de ma fille.
De plus, je passais plus de temps à rédiger les textes qui accompagnaient  les tableaux que de les peindre. Je n'arrive plus, depuis ce constat, à écrire. J'en ai presque une aversion, c'est même pour ça, essentiellement, que je n'ai plus rien posté depuis.

Ma fille à maintenant 5 ans. Elle va à l'école, grandi, mûrit.
Elle me demande parfois: "papa es-tu un artiste? ". Je n'ai pas arrêté de peindre bien au contraire et je lui répond que oui, "oui ma fille je suis un artiste". 
Je fais de petites sessions pendant qu'elle est à l'école, ou occupée et qu'elle n'a pas besoin de moi.
Ma technique a évolué. Je réfléchis plus et m'acharne moins. J'ai compris des choses qui me permettent de gagner du temps et d'apprécier chaque minutes que je passe à peindre.

Ces quelques lignes me sont assez pénible à rédiger et je vais m'arrêter là. Je voulais juste vous inviter à suivre mes travaux sur ma page facebook.
Il y a peu de texte, parce que j'ai le sentiment que ce qui compte, c'est ce que je montre et pas ce que je raconte.











Artistiquement vôtre Vaianu H / Huva

Médusé


Mortelles Méduses
acrylique sur toile
80X60

Depuis l'arrivée de ma fille toute l'anxiété qui me poussait à peindre s'estompe. Un enfant bouleverse une vie, les priorités et le temps deviennent des notions toutes relatives.

On passe beaucoup de temps à ne rien faire ensemble Livia et moi; je suis père avant d'être peintre.
Quand je me retrouve seul avec ce petit être vulnérable je ne peux m'empêcher de penser à mes parents qui ont dû se trouver dans le même désarroi que moi, il y a presque 30 ans, quand comme ma fille j'avais du chagrin.

Je me souviens d'un jour, ma mère et moi étions encore à Raiatea. Nous devions être dans le magasin le plus miteux de la capitale et mon coeur chavirait pour une petite voiture astucieusement exposée par le commerçant à ma hauteur de petit d'homme. Je m'en saisissais en espérant que ma mère me l'achète, son refus était comme une fin du monde et la tristesse la plus infantile, la plus profonde, la plus pure me prenait le ventre.
C'est en larme que je la suppliais alors qu'elle s'éloignait de ce qui devait être à moi. Pour en finir ma mère me posait une question: "Tu ne veux pas plutôt la lune et les étoiles?"

César

César
acrylique sur toile
116X81







César est Capverdien. Il habite Londres. Il parle Portugais, Anglais, Français. Les années n'ont pas d'emprises sur lui et dit qu'il a 38 ans...

Il nous rendait visite pour souhaiter la bienvenue à notre fille et en voyant son portrait il me proposait de faire le sien.


Aérium 2.0

Aérium 2.0
acrylique sur toile
116X81
Le plus difficile en peinture est de se renouveler, surprendre.

Il y a quelques mois une amie me demandait la disponibilité de "l'aérium", une peinture que j'avais réalisé il y a longtemps. Elle l'aimait beaucoup et voulait me commander une nouvelle version en me laissant une liberté totale de composition.
Je lui demandais ce qu'il lui plaisait dans ce tableau qu'elle n'avait vu qu'en photo, elle me répondait:
"Il est léger, on y voit plein de choses et j'adore les couleurs"
Ces confidences bien que précieuses ne me suffisaient pas. Je commençais donc à la questionner encore un peu, je n'eus droit qu'à: "popopo tu te débrouilles!".

Il m'a fallu plusieurs mois avant de m'y mettre, la naissance de ma fille n'arrangeant rien.

Vagina dentata 2.0

"Vagina Dentata 2.0"
acrylique sur toile

Au départ un diptyque. À l'arrivée une seule toile qui raconte autant voire plus ou autre chose. L'autre partie est récupérée, recyclée et servira une nouvelle idée.

Poussières d'étoiles

"Je suis donc je pense"
acrylique sur toile

Sans avoir lu l'ouvrage d'Hubert Reeves "Poussières d'étoiles" j'en devinais le contenu rien que par son titre.
Tous les noyaux d'atomes qui nous constituent ont été engendrés au centre d'étoiles mortes il y a des milliards d'années, nous sommes issus de poussières d'étoiles
Plus rouge que le sang, plus profond que les "racines", plus haut que n'importe quel étendard les étoiles sont nos mères.

La culture n'est pas innée. La culture s'acquière par un apprentissage mais avant ça, il y une notion de choix que l'on peut prendre en compte.

Ce choix est inhérent aux circonstances, à  l'environnement, mais il devient une enivrante possibilité quand les contraintes sont levées.

Un passage difficile...


"Rebirth"
acrylique sur toile



     La petite Livia est là.

     Elle est arrivée tranquille sans un son
     Elle a les yeux de sa mère
     et plein de cheveux

     Elle nous a dit "ouinnnn!"
     J'ai dit "oui!"
     Sa mère "Pfoufff!"

     Nous sommes parents
     Je deviens le dragon 
     de notre propre trésor...







Livia et la route des contes


L'arrivée de notre petite fille Livia m'a presque fait oublier un événement autrement important.

Le 14 novembre à La Celle Saint Cloud (en région Parisienne) s'ouvrira le festival "Sur la route des contes de Polynésie". Cette 8ème édition permettra aux curieux, aux nostalgiques de s'approprier ou de revoir certains aspects de la culture Polynésienne riche et méconnue.

Ce lien vous permet de consulter la brochure en ligne et d'avoir toutes les informations pour ceux qui ne sauraient quoi faire demain soir et qui par ce froid polaire rêveraient de feu, d'eau, de vent en terre du tropique.

J'aimerais pouvoir y assister mais ma fille sans mot m'a demandé de rester près d'elle.

PS: Devenir parent c'est comprendre l'amour inconditionnel et absolu.
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The crash

"The crash"
acrylique sur toile
100X50
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Comme un lego...

Océan Pacifique, berceau des géants...
acrylique sur toile
100X65

"Parfois il faut monter très haut pour voir à quel point nous sommes petits"
Je crois que cette phrase de félix Baumgartner Résume à elle seule ce tableau. Je suis opportuniste malgré moi, et l'exploit tant discuté par le monde, me donnait matière à composer.

L'océan ne reflète pas que le ciel, mais témoigne également de notre insignifiance.

Les premiers hommes à s'aventurer dans le Pacifique s'aidaient des étoiles pour trouver leur cap. Les astres seraient même le ciment de la culture Polynésienne qui n'est pas si homogène que ça.
L'isolement et l'éloignement des îles les unes aux autres permettaient à chaque communauté de se bâtir une identité propre, ce qui mécaniquement engendrait des nuances et quelques subtilités dans les formes qu'elles présentaient.
Mais le système de navigation complexe, devait être commun et précis pour permettre les contacts entre archipels du Pacifique.

Ce n'est pas l'homme qui prend la mer mais la mer qui prend l'homme...

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