L'il et les autres



"L'île"
acrylique sur toile
70X100
L'île est un sujet que je traite souvent dans ma peinture, je ne sais pas ce que cache cette récurrence...
Parce que j'inclus systématiquement de nombreux symboles dans mes toiles je ne doute pas qu'il n'y est un rapport, ou une volonté (inconsciente?) de me situer "dans ce monde que je trouve parfois absurde".
Dans la culture populaire l'île se charge d'ambivalence. Le naufragé ne cherche qu'à en fuir alors que d'autres y chercheraient un trésor.

Quand on est sur une île on regarde le plus souvent l'horizon, mais quand on est à l'horizon où regardons nous?

Je vois dans la naissance d'une île une violence inouïe, l'intrusion de la terre à l'océan, une guerre fratricide. Le combat ne dure pas il paraît même inégale. Le feu et la lave arrogants se fatiguent et se plaisent de ce pays conquis. Le temps et l'érosion le façonnent, l'océan le ravitaille. Alors que tout paraît établi et pacifié les tranchées se creusent.
C'est une nouvelle guerre qui s'engage, une guerre douce, une guerre lente. Celle-ci est gagnée d'avance, le feu déjà vaincu ne pourra pas combattre au coté de la lave qui périra par les lames moles mais tenaces de l'eau...

Bon! Après cette métaphore un peu laborieuse que je vous laisse interpréter à votre façon j'en reviens à bibi (moi, moi et encore moi...). Je crois que la peinture rend un peu égocentrique, à moins que je ne l'étais déjà...



Peindre c'est vouloir que le monde adhère à son point de vue et à la manière dont on le partage. Peindre c'est un peu révéler de soi dans le noir. Peindre c'est se battre contre des moulins. Peindre c'est imaginer le réel. Peindre c'est s'imaginer mort. Peindre c'est penser à ceux qui ne sont pas (ou plus) là. Peindre c'est vouloir rendre la solitude belle alors qu'elle te baise...

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